mercredi 7 juin 2017

Tag Tours Centre Street Art

Voici ce que les utilisateurs de Monoprix à Tours Centre peuvent voir en sortant du parking. Pour les piétons il suffit de tourner à l'angle du Monoprix rue Gambetta, les tags se trouvent vraiment pile à la sortie et sont donc très bien visibles à pied. Je n'ai pas pu avoir la signature entière du graffeur cachée par les grilles du parking.
 

lundi 5 juin 2017

Moritz von Schwind

Moritz von Schwind (1804-1871), Eine Symphonie, 1852, huile sur toile, 168,8 x 100 cm , Munich,
Neue Pinakothek.
 
Introduction :
 
Moritz von Schwind est né à Vienne en 1804 en tant que fils d'un fonctionnaire de la cour. Il sera élève de Ludwig von Carolsfeld et de Peter Krafft à l'académie de Vienne de 1821 à 1823. Il est l'ami de plusieurs poètes comme Lenau, Grillparzer et Anastasius Grün. L'artiste vivra pendant plusieurs années a Vienne et partira pour Munich à la mort de Franz Schubert en 1828. En effet il comptera parmi les meilleurs amis du compositeur. Il participera aux soirées musicales dites les « Schubertiennes». Il y découvrira l'essentiel du romantisme de la langue allemande, et plus particulièrement l'univers des légendes, ballades et contes médiévaux qui marqueront son œuvre. Ainsi de 1832 à 1834 Moritz von Schwind exécutera des fresques a la Résidence de Munich puis il voyagera en 1835 à Rome. Il vécu pendant près de douze ans auprès de Carolsfeld qui avait été nommé en 1827 professeur des Beaux-Arts de Munich. Puis Schwind est fresquiste de 1840 a 1844 à Karlsruhe, puis vivra a Francfort jusqu'en 1847. Il devient ensuite professeur à l’académie de Munich. Après avoir réalisé un cycle de contes en 1854 il exécute pendant un an les fresques des Tournois de poésie à la Wartburg. Il voyage en 1857 à Londres et réalise entre 1866 et 1867 les fresques de l'Opéra de Vienne. Il meurt à Munich en 1871.
 
Cette oeuvre intitulée Eine Symphonie a été réalisée en 1852. Il s'agit d'une huile sur toile de taille monumentale conservée à Munich à la Neue Pinakothek. Elle raconte l'histoire d'amour de la cantatrice Karoline Hetzenecker. L'artiste a dut faire la rencontre de la chanteuse à Munich, alors adulée du public et ce tout de suite après son départ de Francfort-sur-le-Main en 1847. Elle prêta sa voie aux "Montagsmusiken" , séances musicales du lundi, appelées "Montagskranzl" c'est-à-dire petit cénacle du lundi qui avaient lieu dans la maison du peintre. Elle se retira de la scène après avoir épousé M. von Mangst. Il semble qu'elle n’exerça plus alors son art que dans les salles de concert et les églises en tant que cantatrice d'oratorio. Les esquisses préparatoires au tableau datent des années 1848-1849. Le sujet du tableau est en effet l’idylle entre la cantatrice et M. von Mangst. Le premier panneau représentant ainsi leur première rencontre. L'artiste décrira par ailleurs dans plusieurs oeuvres des amours romanesques et réalisa différentes versions du Voyage de Noces, thème repris dans le tableau ainsi que celui de la naissance et l'épanouissement de la passion. En effet le cadre fleuri autour des scènes exprime l’atmosphère de la composition. Les personnages de la première scène sont représentés de manière réaliste et reconnaissable ce qui nous permet d'identifier sur le côté gauche, Franz Grillparzer, Michael Vogl, Josef von Spaun et Franz Schubert. Le conducteur dans la partie supérieure de la scène ressemble à Franz Lachner, et la chanteuse au sein du groupe de personnes à l'avant, qui vient de se lever de son siège pour effectuer un solo, peut ainsi être comparé à Caroline Hetzenecker. Assise au piano se trouve Maximiliane Brentano. Schwind peut lui-même se trouver à côté de la pianiste, présenter en train de tourner les pages de partitions pour elle. Cependant, le peintre ne s'est pas représenter comme un jeune homme, mais comme un homme âgé d'environ 50 ans, mélangeant ainsi présent et passé dans la scène. La cantatrice s'est ainsi levée de son siège afin d'effectuer une partie solo, attrapant ainsi l'attention d'un jeune homme parmi le public représenté dans le coin supérieur droit qui se trouve être M. von Mangst. La deuxième scène montre comment le jeune couple se réunit à nouveau dans les bois, cependant il n'y a pas de contact direct établi entre eux. Schwind représente dans le cadre architecturé entourant la scène Amour et Psyché symbolisant l'amour enchaîné par les règles de la société distinguée. En mettant en lien les deux éléments on comprend qu'Amour et Psyché symbolisent le couple qui doit obéir au règles de convenances lors de leur seconde rencontre. La troisième scène montre des couples dansant au bal masqué durant lequel au milieu, le jeune homme déclare son amour à la jeune chanteuse, les deux personnages étant représentés ensembles dans une alcôve de fleurs enguirlandés. Dans la scène finale le jeune couple est de retour de sa lune de miel présenté dans un paysage bucolique. On y retrouve le thème du voyage de noces avec la jeune femme dans la carriole tirée par deux chevaux et accostée de deux passants. Dans Eine Symphonie l'amant est présent en tant que cavalier dirigeant la carriole et les deux passants sont sur le coté de la route menant le couple vers sa nouvelle demeure non représentée.
 
Le tableau est ainsi inspiré de la Fantaisie de Beethoven composée en 1808. Les allusions a l’œuvre de Beethoven sont ainsi faites avec des éléments techniques tirés d'une symphonie. Dans la partie basse du tableau, le premier panneau montre une référence directe à la Fantaisie de Beethoven. Le groupe représenté par le peintre est réuni dans un emplacement loué afin de jouer de la musique. Selon l'artiste la scène révèle clairement que la composition est en train d'être jouée. Un buste de Beethoven se trouve au fond de la pièce, de manière surélevé par rapport a la scène et rajoute un indice par rapport à l'assimilation au compositeur. Dans plusieurs lettres à ses amis Moritz von Schwind a expliqué en détail le concept complexe derrière son travail, soulignant encore et encore la relation à la nature de la musique de Beethoven. Ainsi, il a interprété le dernier mouvement de la Fantaisie comme un chant de louange de la nature. Dans le détail, les motifs suivants peuvent être trouvés: les médaillons autour de la deuxième scène montrent les moments de la journée: le matin et le soir à gauche, à droite midi et soir. Entre les loquets un rectangle en format paysage montre des nymphes revitalisant des personnes malades. Les scènes sont entourés d'arbres avec des cavaliers et
grotesques sur le côté, qui découlent du caractère d'Artémis d’Éphèse. Enfin, Schwind définit sa peinture dans un contexte mythologique-cosmologique plus large en intégrant de nombreuses représentations allégoriques dans le cadre. Dans le coin inférieur droit et gauche à côté de la scène de concert deux saints chrétiens en grisailles peuvent être vus. L'un d'eux est Sainte Cécilia, patronne des musiciens. Le centre formel de la composition, à savoir entre la deuxième et la troisième scène, montre Ganymède, que Schwind interprète comme un symbole de l'éveil du printemps,  des cupidons à côté et au-dessus de lui, jouant de la musique. Le cadre supérieur en forme d'arc de la peinture est décorée avec des allégories des quatre vents, Notos, Zephyros, Euros et Borée, et entre les petites scènes se trouve la représentation des saisons.
La taille et le contenu de conception des scènes centrales se réfère à la structure des compositions symphoniques classiques. Tout comme les quatre mouvements d'une symphonie, la séquence picturale de Schwind se compose de quatre parties. En ce qui concerne la taille et la disposition, les images individuelles sont en ligne avec la structure traditionnelle d'une symphonie. La scène de concert, étendant sur toute la largeur et près d'un tiers de la hauteur de la zone inférieure, marque le point de départ. La deuxième scène est calme et lyrique, ce qui correspond donc clairement au mouvement Andante d'une symphonie. La troisième image, présentée sous la forme d'une frise, avec sa nature sereine et les scènes de danse la séquence répond aux exigences du troisième mouvement d'une symphonie. La fin heureuse de l'histoire racontée par Schwind, à savoir le final de la symphonie, est affiché dans l'illustration en demi-cercle dans la partie supérieure du tableau. Dans la taille et le sens, elle peut être comparée à la scène d'introduction
 
A l'origine, la peinture devait être accroché sur le mur dans une salle de musique dédié à Ludwig van Beethoven. Le peintre avait prévu une peinture similaire portant sur Wolfgang Amadeus Mozart «La Flûte enchantée», cependant, cette peinture n'a jamais été réalisée. Seules quelques études et une plus grande aquarelle sont conservés à la Hamburger Kunsthalle. En mêlant ainsi la musique à l’histoire d'amour Moritz von Schwind réalise un véritable programme musical. Il faut bien prendre en considération que l’oeuvre de Beethoven n’était pas une symphonie et que l'artiste s'est servi de la symphonie afin de structurer sa composition tout en gardant un lien avec la musique. On notera l'importance qui est donné au chiffre quatre structurant par ailleurs la totalité de la composition.
 
Bibliographie :
*Hinrich Sieveking (dir.), L'âge d'or du romantisme allemand, aquarelles, & dessins à l'époque de
Goethe, catalogue d'exposition, Musée de la vie romantique, Paris, Paris musées, 2008, p. 268-275
*Cordula Grewe, « Schwind's “Symphony” : Beethoven, Biedermeier, and the Cruelty of Romance » dans Rival Sisters, Art and Music at the Birth of Modernism, 1815-1915, Ashgate Publishing, 2014, p. 225-249
*Johann Friedrich Overbeck, « Le Triomphe de la Religion dans les Arts », Revue de Bruxelles,
nouvelle série, tome premier, s. d. [1842], p. 119-129
*La Peinture allemande à l'époque du romantisme, catalogue d'exposition, Paris, Éditions des Musées nationaux, 1976, p. 210-214 et planches 40-41
*Pierre Wat, « Une subversion sans fin. La peinture romantique allemande », dans De l’Allemagne,
cat. exp., Paris, RMN, 2013, p. 272-289
*Thérèse Burollet, Symboles et réalités, la peinture allemande 1848-1905, catalogue d'exposition Musée du Petit Palais, Paris : Association française d'action artistique, 1984, p. 264-266
 
Sitographie :

Le Temps des Cerises


dimanche 4 juin 2017

Le Jardin des Kangourous- La Possonnière (49)

En ce dimanche de pentecôte nous nous sommes rendus au Jardin des Kangourous situé rue de la Savennière à la Possonière dans le 49. Le parc est ouvert d'avril à septembre, vous trouverez plus de précisions sur les moyens d'accès et sur les horaires sur leur site ( lien au dessus).

En tant qu'adulte j'ai payé 5 euros, ce qui est plus que raisonnable pour une balade au milieu des 150 wallaby de Bennett. Plusieurs aires de jeux sur le thème du kangourou sont dispersées dans le parc ainsi qu'un  questionnaire ludique faisant tout le parcours.

A l'entrée nous avons reçu un petit seau de pain sec que nous avons eu le plaisir de donner aux différents pensionnaires .

Il y avait plusieurs petits encore dans les poches de leur mère, et les wallaby venaient souvent bien volontiers manger les morceaux de pain et certains se laissaient même caresser.
Un petit kangourou et moi
L'atmosphère est douce et reposante, je conseille vivement aux familles. Ce parc ravira les petits comme les grands.