jeudi 8 mai 2014

L'Olpé Chigi

L'Olpé Chigi
1)Identification

L'Olpé Chigi ou Oenochoe Chigi est un vase de 26,2 cm de hauteur, servant de cruche ou
de pichet à vin de l'art grec protocorinthien. Ce vase à été trouvé dans une tombe au
monticule de Monte Aguzzo à Véiès en Étrurie, située en Italie. Il est actuellement
conservé au musée de la Villa Giulia à Rome.

2)Matière et technique de l'objet et de son décor

L'olpé est réalisée en argile purifiée et peinte, et ce grâce à la technique du tour de potier.
Le décor est à figure noire et polychromie réalisé grâce à la technique de l'incision et du
dessin au trait, et par la technique de la figure noire.

3)Description

Le vase se compose d'une lèvre évasée et d'un large col. Une anse verticale s'appuie sur
la lèvre en la surplombant légèrement et repose sur la panse. Le vase n'a pas d'épaule de
définie, le col étant séparé de la panse par une mouluration. La panse est donc très large
et repose sur un pied annulaire très fin.
Le col du vase est noir et incisé de motifs phytomorphes complexes. La panse du vase est
organisé en trois registres séparés par des bandes de vernis noir.
La première frise sur le haut de la panse montre un combat entre hoplites. Sur la gauche
ce qui pourrait être un petit groupe de soldats avec des boucliers dont ont voit la partie
intérieure et des lances puis un groupe de huit soldats affublés d'un casque à cimier, d'une
cuirasse, d'un bouclier dont nous voyons également la face interne et de cnémides, se
dirige vers la droite du vase. Les soldats sont dénudés au niveau des parties génitales. Ce
groupe de soldats semble suivre un aulète, un musicien tenant dans ses mains un aulos,
une flûte double. Le musicien est vêtu d'une courte tunique sombre. À droite du musicien
se dirigeant toujours dans la même direction un autre groupe de soldats. L'on peut noter
que le nombre de visages qui est de quatre ne correspond pas au dix jambes figurées
pour ce groupe. Ces soldats-ci porte un vêtement très court pour protéger leurs parties
génitales. Enfin un dernier groupe de soldats se dirige vers la gauche, et donc en
opposition aux deux groupes de soldats et du petit musicien. La partie visible du bouclier
est celle externe, ils sont décorés d'épisènes. Tous les soldats portent des lances. La
scène est encadrée sur la partie haute et au niveau de la anse par une bande de vernis
noir incisée des mêmes motifs phytomorphes complexes que sur le col du vase. Les
personnages sont tous représentés de profil et les cheveux de l'aulète sont traités en bloc.
Pour chacun des personnages ont peut voir des détails au niveau des mains, des pieds et
des articulations des genoux.
La seconde frise se divise en trois plus petites scènes. La première située sous la anse,
qui est la plus abîmée est la scène du Jugement de Parîs, où seraient représenté les
personnages de la scène : Parîs, Athéna, Aphrodite, Héra et Hermès; identifiés par leur
noms inscrits sur le vase. Leurs cheveux sont représentés en grosse nattes retombant
devant et derrières les épaules. La deuxième représente un cortège de cavaliers et d'un
quadrige, char dirigé par quatre chevaux, traités de manière polychrome puisque deux des
chevaux sont noirs, un ocre et un autre rouge. Les chevaux ont des crinières traitées en
nattes et les cavaliers portent des courtes tuniques. Le personnage conduisant le char est
par contre vêtu d'un vêtement plus long recouvrant ses jambes. Les chevaux du char sont
devancés par un homme nu tenant une des brides des chevaux. La troisième partie est
séparée de la deuxième par deux sphinx ou sphynges affrontées dont l'un des deux n'est
visible que par sa queue, le reste étant abîmé. La sphynge est un animal hybride qui ici se
constitue d'un corps de lion, d'ailes d'oiseau et d'un visage de femme. La troisième scène
est donc une scène de chasse au lion où celui ci est représenté au centre mordant un
homme nu à terre. La crinière du lion est traitée en mèche comme pour les chevaux. Un
total de quatre hommes brandit des lances contre le lion dont les détails des muscles sont
incisés. Un des hommes qui est nu, et portant une ceinture, plante une lance dans la
cuisse du lion, deux autres vêtus d'une cuirasse lui assènent des coups de lance au
niveau de sa tête. Le quatrième est plus en retrait mais brandit également une lance.
La dernière frise qui se trouve juste en dessous de la seconde,et qui est plus petite, est
une scène de chasse au lièvre. On peut voir trois animaux ressemblant à des chiens se
diriger vers la gauche puis un homme accroupi derrière un buisson juste à coté de ce qui
semble être un chien et tenant dans l'une de ses mains des trophées de chasse. Un autre
devant le buisson semble lui faire signe de ce baisser. Il est à préciser que les deux
hommes sont nus et que leurs cheveux sont traités de la même manière que ceux de
l'aulète dans la première frise. Enfin un lièvre,ou un lapin est représenté se dirigeant vers
le deuxième chasseur poursuivi par trois chiens, l'un des chiens étant peint uniquement
avec des contours blancs. Des détails au niveau de la musculature des animaux sont
également visibles.
Les trois frises sont affublées de petits motifs pouvant être des triangles associés par deux
pour former des losanges, des croix et des petites fleurs. La dernière frise est décoré
d'éléments végétaux qui sont les buissons.
La partie basse de la panse est séparée des scènes par des bandes de vernis noirs et est
décorée de dents de loups. Le pied annulaire est vernis de noir.

4)Stylistique

L'Olpé Chigi est un vase de la période orientalisante. Elle a probablement été réalisée par
le même peintre que celui qui a réaliser l'Aryballe protocorinthienne dite de Macmillian qui
est une céramique peinte de 7 cm en 630 av. JC et conservée à Londres au British
Museum, ce rapprochement par certains chercheur c'est probablement fait à cause de la
similarité au niveau de la représentation des hoplites, mais également à cause de la
présence de la scène de chasse au lièvre. Les caractéristiques de la période pour l'objet
sont des représentations de scènes figuratives, des représentations d'animaux hybrides,
l'utilisation de motifs de remplissage et l'usage de la figure noire. La période précédente
qui est la période géométrique est caractérisée par l'utilisation de formes géométriques, de
frises d'animaux passants, par la figuration humaine et l'utilisation de motifs de
remplissage. Ce vase est de style miniaturiste et daté de 645 à 635 av. J.-C.

5)Iconographie

Les thèmes représentés sont un combat d'hoplites, le
jugement de Parîs, un cortège de cavaliers et de quadrige, une scène de chasse au lion et
une autre de chasse au lièvre. Le jugement de Parîs est tiré de l’Iliade d'Homère, et peut
également provenir de la Bibliothèque d'Apollodore.
Le jugement de Parîs raconte qu'au noces de Pelée et de Thétis qui se déroulaient sur
l'Olympe tous les dieux furent invités à l'exception d’Éris déesse de la discorde. Éris pour
se venger va s'inviter au noces de Pelée et Thétis et jeter une pomme d'or avec la mention
“Pour la plus belle”. Trois déesse, Héra, Athéna et Aphrodite vont vouloir attraper la
pomme et commencent à se disputer pour savoir à qui revient la pomme. Zeus, pour
mettre fin à la dispute, va ordonner à Hermès d'emmener les trois déesses sur le mont Ida
où se trouve Parîs, le prince troyen. Hermès envoyé par Zeus charge Parîs de désigner à
qui la pomme reviendra. Les trois déesses demandent donc à Parîs de choisir à qui la
pomme de la discorde va revenir. Les trois déesses vont lui promettre chacune quelque
chose mais Parîs va opter pour Aphrodite car elle lui promet l'amour de la plus belle
femme du monde. Hélène étant considérée comme la plus belle femme du monde et Parîs
ayant obtenu l'autorisation d'Aphrodite, il va enlever Hélène épouse du roi Ménélas et c'est
cet événement qui va déclencher la guerre de Troie.

6)Commentaire historique ou iconologique

Une olpé servait à contenir et verser le vin mais ici on peut dire qu'elle servait à contenir
des onguents dans le cadre funéraire puisque découverte dans une tombe. C'était donc
un vase à but funéraire.
 
Bibliographie (succincte , j'en suis désolé):
Moretti Sgubini, Anna Maria, Il Museo nazionale etrusco di Villa Giulia , "L'Erma" di Bretschneider : Ingegneria per la cultura, Rome 1999
 
Bloch, Raymond, La civilisation étrusque, Payot, Paris, 1949
Bianchi Bandinelli, Ranuccio, Les Etrusques et l'Italie avant Rome, Gallimard, Paris, 2008
Thuillier, Jean-Paul, Les Étrusques, Edition du chêne, Paris, 2006
Thuillier, Jean-Paul, Les Étrusques, histoire d'un peuple , A. Colin , Paris, 2003

Paul Delaroche, L’Éxécution de Lady Jane Gray, 1833, huile/toile, 246 x 297 cm, Londres, National Gallery.

Paul Delaroche, L’Éxécution de Lady Jane Gray, 1833,
huile/toile, 246 x 297 cm, Londres, National Gallery.
Nous allons vous présenter l’œuvre intitulée L’exécution de Lady Jane Grey, qui est également appelé Le supplice de Jane Grey. Nous nous sommes demandées par quels moyens Paul Delaroche théâtralise cette scène historique ? Dans un premier temps, nous présenterons une brève introduction. Ensuite, l’objet de la réflexion de notre première partie portera sur une description, une analyse formelle du tableau. La deuxième partie de notre exposé sera de faire l’analyse iconographique de L’exécution de Lady Jane Grey, en insistant sur le sujet présenté, et la manière dont il est représenté. Dans la troisième partie, nous verrons la contextualisation de l’œuvre de Delaroche en s’interrogeant sur le contexte à la fois historique, artistique et biographique de la création de l’œuvre. Nous terminerons cet exposé par une brève conclusion répondant à la problématique proposée.

Il s’agit d’une œuvre de Paul Delaroche né en en 1797 et est décédé en 1856 à Paris, à l’âge de 56 ans. Il est connu pour de nombreux chefs d’œuvres comme La jeune martyre, réalisée en 1855, qui est une huile sur toile, mesurant 171 sur 148 cm. Sur ce tableau est représentée une jeune chrétienne, jetée dans un fleuve par des Romains. On la voit sans vie, les mains liées par une corde, la peau blafarde. Il s’agit d’une allégorie austère du sacrifice de la jeunesse, on trouve dans cette œuvre le thème de la mort, qui est souvent présent dans les œuvres de Delaroche.
L’exécution de Lady Jane Grey, fut peinte par Delaroche en 1833, c’est une huile sur toile qui mesure 246 sur 297 cm. Elle est actuellement conservée à la National Gallery de Londres.
L’exécution de Lady Jane Grey est qualifié comme étant l’une des peinture les plus célèbres établies par l’artiste. En effet, à travers cette œuvre, Paul Delaroche a retranscrit un fait, un événement historique qui a marqué les esprits au 16 ème siècle. Celui-ci dans son œuvre, nous dévoile une scène annonciatrice de la mort, car il s’agit d’une exécution, celle de la jeune reine Jane Grey.
Un portrait de la reine fut réalisé par une personne anonyme. Ce tableau découvert au début de notre siècle, en l'an 2000, est considéré par beaucoup comme le premier portrait posthume de la reine1. Il faut savoir que lorsque cette jeune reine, petite nièce d’Henri VIII, régna sur le royaume d'Angleterre en juillet 1553, ce fut pendant une courte durée, un peu plus d'une semaine, ce qui lui a valu le surnom de « reine de neuf jours ». L’exécution de Lady Jane Grey, fut réalisée sous l’initiative personnelle du peintre dans le cadre du Salon de 1834.

Dans cette première partie nous allons parler de l’analyse descriptive de l’œuvre en faisant une description détaillée des composants constituant le tableau ainsi que des techniques mises en place par le peintre pour l’exécution de ce chef d’œuvre.
Tout d’abord nous pouvons voir, qu’il s’agit d’une peinture réalisée avec la technique de l’huile sur toile. Cette œuvre mesure 246 sur 297 cm, c’est une œuvre de grande dimension, de format rectangulaire étiré en largeur.
L'impression d’ensemble qu’elle témoigne est pathétique et dramatique, car certains personnages sont tristes, désespérés. Par ailleurs plusieurs personnages sont représentés avec des expressions différentes exprimant la tristesse et le désarroi. Un premier exemple est celui de la femme assise à gauche, qui a le regard pensif, triste, perdu, elle tient ce qui semble être la robe de Lady Jane Grey. Un autre exemple est celui de la femme positionnée de dos, nous ne voyons pas le visage de cette femme mais à voir son attitude, nous comprenons qu’elle éprouve sûrement de la tristesse, de la peur, c’est ce que nous pouvons supposer étant donné qu’elle est tournée vers la colonne, les mains appuyés sur ce décor architectural, comme pour se cacher de cette tristesse et pour ne pas voir la scène qui se prépare à venir. Elle s’isole d’une certaine manière en ne participant pas à la vue de ce qui va se passer. Le bourreau, lui aussi manifeste un regard de regret, c’est difficile à expliquer, mais on voit, on sent bien qu’il n’est pas flatté, content de l’action qu’il va devoir faire envers la jeune reine seulement âgée de 16 ans. Nous pourrions même comparer cela à de la pitié qu’il aurait envers cette dame. De plus, la scène représentée est plutôt calme et lisible, en effet, il n’y a pas de mouvements précipités, pas de brutalité dans l’œuvre. Ce qui donne malgré la scène représentée, qui est le moment juste avant l’exécution de cette jeune reine, un aspect vraiment calme de la scène, alors qu’en fait il s’agit d’un moment normalement de terreur, d’angoisse pour une personne qui va mourir, qui va devoir faire face à un destin imposé. Dans ce tableau, Paul Delaroche, insiste sur la luminosité, en effet on remarque que cette œuvre présente une certaine luminosité au niveau du personnage principal, ce qui permet de le mettre en valeur, d’autant plus qu’il est vêtu de blanc avec en plus un bandeau blanc, ce qui attire encore plus la lumière et donc cela permet d’attirer évidemment le regard du spectateur sur ce personnage en premier, et de comprendre donc l’événement, et l’importance de l’événement. Pour l’organisation du tableau de Delaroche, nous pouvons remarquer qu’il y un certain équilibre d’ensemble qui se fait grâce aux personnages occupant la totalité de l’espace, en effet ceux-ci sont répartis au centre avec un groupe de deux personnages, puis sur le bord latéral gauche avec également deux autres personnages, puis près du bord latéral droit avec cette fois-ci un seul personnage. Et on peut également dire qu’ils occupent les ¾ du tableau au niveau de la hauteur.
Nous avons également remarqué, que le tableau est structuré selon les lignes architecturales du décor. Ces lignes reprennent le format voulu par le peintre, elles permettent de recadrer la scène dans un format rectangulaire plus petit que le tableau. Il y a une harmonisation des lignes verticales et horizontales dans ce tableau qui font écho au cadre. Mais on retrouve également ce que l’on appelle des ruptures de formats formés par les personnages, et les drapés, principalement. Sans oublier l’arme que tient le bourreau qui est un objet symbolique du tableau, et également le billot. En ce qui concerne la question de la perspective, nous ne pouvons délimiter de perspective linéaire ou de point de fuite et ce dû au cadrage resserré de l’œuvre.
Dans son œuvre, Delaroche utilise une texture lisse pour la représentation des composants du tableau. De plus en ce qui concerne les contours, il s’agit de contours linéaires, on peut le voir avec les divers personnages. Il utilise aussi des couleurs assez vives tels que le rouge, le jaune, le blanc qui attire particulièrement la lumière comme nous l’avons dit précédemment, ainsi que des couleurs assez sombres comme le noir, le gris ou encore le marron qui peuvent annoncer l’événement qui va se produire.
La taille des personnages est la même, cependant certains des personnages tels que la femme qui est proche du bord latéral gauche ainsi que les deux personnages au centre qui sont Lady Jane Grey et le Sir John Brydges, sont représentés plus petits étant donné qu’ils adoptent une position différente des autres personnages. A cela s’ajoute le fait que le bourreau est isolé des autres personnages, qui forment deux groupes distinct. Ce tableau représente donc la scène précédant l’exécution de Lady Jane Grey, et nous pouvons voir que la seule action du tableau est le geste de la main de Sir John Brydges, sur le bras de Lady Jane Grey, la menant vers le billot pour son exécution.
Nous pouvons dire qu’il y a un espace scénique sur lequel se déroule l’action.
En ce qui concerne la lumière du tableau, nous pouvons tout d’abord constater qu’elle vient de l’espace qu’occupe le spectateur. Cette lumière est principalement concentrée sur la scène principale, le lieu où se déroule la seule action. De plus, nous pouvons voir qu’un clair-obscur est présent, en effet contrairement aux autres personnages Lady Jane est éclairée, et sa tenue blanche permet de faire ressortir davantage la lumière qu’elle reçoit. Nous pouvons aussi remarquer que le bord inférieur du tableau, où est représenté un long drap, est tronqué, ce qui permet d’entretenir un lien entre le tableau et ses personnages ainsi que le spectateur, le spectateur a ainsi l’impression de faire partie du tableau et d’être dans le moment présenté. De plus, nous avons pu remarquer que dans le coin en bas du bord latéral gauche du tableau se trouvait la signature de l’artiste avec la date de création du tableau.

Dans cette seconde partie nous allons donc aborder le sujet et l'iconographie du tableau. Nous allons donc aborder le sujet du tableau, les sources
C'est un sujet d'histoire sur L'Éxécution de Lady Jane Grey dont l’œuvre est éponyme, c'est à dire qui porte le nom de l’événement qu'elle représente.
La source générale de cet événement se trouve dans des sources historiques.
L'histoire est qu' au milieu du XVIe siècle, sur son lit de mort, le roi Édouard VI choisit Jane Grey pour lui succéder. Il espère ainsi le maintien de la réforme anglicane, qui rompait le lien avec le lien avec le pape et l'église catholique romaine, inscrits dans le processus de la Réforme protestante européenne. Il craignait que celle-ci ne soit en péril si ses demi-sœurs, Marie la Catholique et Elisabeth, filles d'Henri VIII, prenaient le pouvoir. Le 10 juillet 1553, Jane est couronnée en hâte à la tour de Londres. Le même jour, Marie Tudor se fait proclamer reine d’Angleterre à Norfolk. La demi-sœur du roi défunt sort victorieuse du conflit armé qui s’ensuit et fait inculper Jane et son mari, Lord Guilford Dudley, et son père, où ils furent emprisonnés à la tour de Londres sous l'inculpation de haute trahison. Jeanne Grey avait, durant sa captivité, le droit d’être visitée par des dames d’honneur, dont l'une était la nourrice de son enfance. Son procès eut lieu en novembre, mais la peine de mort prononcée à son encontre fut provisoirement suspendue. En février 1554, le père de Jane, qui avait été libéré, fut un des chefs lors de la rébellion de Wyatt ce qui entraîna le 12 février 1554, à 16 ans, la décapitation de la reine de 9 jours sur le Tower Hill à l’extérieur. Son mari fut également décapité ainsi que son père deux jours plus tard.
L'œuvre représente les derniers instants de la vie de Jane Grey, peu avant son exécution. La jeune femme, tout de blanc vêtue, les yeux bandés, est à genoux, et s'apprête à placer sa tête sur le billot, posé sur un tas de paille fraîche qui était destiné à boire le sang de la condamnée. Elle est assistée d'un homme, situé à sa gauche, qui est vraisemblablement Sir John Brydges, 1er baron Chandos, lieutenant de la tour au moment où Jeanne a été exécutée. La figure à droite du tableau est celle du bourreau; il est debout et tient une hache. Sur le tableau, Jeanne Grey est accompagnée de deux dames d'honneur, situées en arrière plan du tableau. La scène se déroule dans une salle fermée, donc à l'intérieur.
On sait que Paul Delaroche a réalisé cette toile presque trois cents ans après l'exécution de Jane Grey, s'appuyant sur des sources historiques contemporaines, dont des documents du XVI ème siècle, qui lui ont permis de reproduire le plus fidèlement possible les vêtements des personnages du tableau. Paul Delaroche avait fait une aquarelle de cette composition : le bourreau était de profil, les bras croisés, et un grand glaive sous le bras. Mais il changea l'épée sur l'observation qu'on lui fit «que les exécutions se pratiquaient alors au moyen d'une hache ».Le peintre a réalisé plusieurs études pour la réalisation de cette œuvre. Il a réalisé des études pour la réalisation des deux femmes et du bourreau, une autre sur le bourreau en particulier, puis une sur différents personnages et différentes versions de la scène. Également un croquis représentant Jane Grey soutenue par le Lord lieutenant conservé au British Museum et également une étude des mains de Jane Grey. L'importance de l'étude des mains de Jane Grey est significative puisque par la position des mains hésitantes de la reine, le peintre met en avant sa fragilité et son impuissance. Le fait que le peintre ait décidé de représenter la robe de Lady Jane Grey tenue par l'une des femmes dévoile le fait de la perte de son statut de reine et montre également qu'il restera une trace, un souvenir de la reine après sa mort. Il est utile de dire que pour la composition des Enfants d’Édouard, Paul Delaroche était allé spécialement visité la tour de Londres en 1827 pour y voir le décor de son futur tableau qui sera également celui de Jane Grey. On sait donc que Paul Delaroche a choisi de représenter la scène en intérieur alors que dans les faits celle-ci s'était déroulé en extérieur. On peut voir une ressemblance entre les deux œuvres puisque Paul Delaroche a choisi de présenter le moment précédent l’événement sanglant, pour les Enfants d’Édouard montre ainsi les deux enfants du roi Édouard IV d'Angleterre, que leur oncle a enfermés dans la Tour de Londres après la mort de leur père, au moment où ils vont être assassinés, et pour L’exécution de Lady Jane Grey le moment précédant son exécution. Pour la représentation de « la reine de 9 jours » il a été dit par certains que Paul Delaroche aurait pris comme modèle Mademoiselle Anaïs connue pour sa chevelure blonde tirant sur le brun et sa silhouette menue dont nous vous parlerons plus précisément dans la troisième partie.

Dans cette dernière partie qui est l'analyse scientifique nous allons prendre en compte le contexte historique le plus large de l’œuvre, c’est-à-dire, les contextes historiques, artistiques, sociaux et politiques.
Après la révolution de 1789, la société française évolue, et son gouvernement aussi. L’État et le pouvoir ne sont plus aux mains d’un souverain absolu, incarné par une seule personne. Maintenant, le pays est régi par des lois et des institutions républicaines sous la monarchie de Juillet proclamée à la suite des 27, 28 et 29 juillet 1830 appelés aussi la Révolution de Juillet.
Cette désaffection touche aussi le public. Avant la Révolution, c’était principalement l’aristocratie qui était friande de scènes historiques. Au début du XIXe siècle, elle est remplacée par une nouvelle classe sociale en pleine ascension, la grande bourgeoisie. Mais cette nouvelle « clientèle » n’a aucune envie de voir des monarques absolus ni des aristocrates. Elle préfère se divertir. Elle est en quête d’émotions, elle veut mettre sa culture et ses connaissances de l’histoire à l’épreuve, devant des tableaux réalistes10.
Cet œuvre fait partie du mouvement romantique qui est un mouvement culturel apparu à la fin xviiie siècle en Allemagne et en Angleterre et se diffusant à toute l’Europe au cours du xixe siècle, jusqu’aux années 1850. Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique et la politique. Il se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique. Ses valeurs esthétiques et morales, ses idées et thématiques nouvelles ne tardèrent pas à influencer d'autres domaines, en particulier la peinture et la musique. L’œuvre s'inscrit plus particulièrement dans une sous catégorie du romantisme qui est l'historicisme qui est la preuve d'un fort engouement pour l'histoire de l'humanité, les peintres du xixe siècle se basent sur l'histoire chrétienne, antique, mythologique ou plus récente encore. C'est l'apogée de la peinture d'histoire, qui deviendra vite de la peinture d'académie. À partir du début du xixe siècle, le mouvement romantique montre son admiration pour l'histoire et les arts médiévaux, de ce fait on assiste à une grande exploitation de l'art gothique voire antérieur et de nombreuses toiles historiques naissent, représentants exclusivement des événements survenus au Moyen Âge et veillant à rendre le plus justement possible des vues de l'époque.
Hippolyte de la Roche, dit Paul Delaroche, né le 17 juillet 1797 à Paris où il est mort le 4 novembre 1856, âgé de 59 ans, est un peintre français. L'année précédant l'exposition au salon Paul Delaroche est nommé professeur à l'école des Beaux-Arts , il fut également créateur de costumes de théâtre et d’opéra et eut une relation qui dura de 1832 et 1834 avec Mademoiselle Anaïs, une actrice de la Comédie Française.
Cette œuvre fut réalisée dans le cadre du Salon de 1834 ou il fit apparemment sensation. En effet un jeune poète s'en est inspiré pour réaliser son premier essai poétique en 1834 dans lequel il décrit l’œuvre. Le tableau fut immédiatement acheté par un noble russe, le comte Anatole Demidoff, pour la somme de 8000 francs, qui l’installa dans son palais de Florence. A sa mort, en 1870, l’œuvre avait encore une haute cote et passa de mains en mains.
Aujourd'hui cette œuvre illustre certains ouvrages précis sur le peintre et quelques ouvrages généraux mais n'est pas la plus présente derrière Les enfants d’Édouard ou La jeune martyre.
En Angleterre "L’exécution de Lady Jane Grey" par Paul Delaroche est devenu le tableau préféré des visiteurs de la National Gallery à Londres. On en a la preuve, car c’est sa reproduction qui est la carte la plus vendue au magasin et l’usure du parquet devant le tableau serait la plus importante de tout le musée.

Dans cette conclusion nous pouvons dire que Paul Delaroche théâtralise cette scène historique en présentant l’événement en intérieur à la manière d'une scène de théâtre. Il dramatise la scène à l'aide de sa représentation des costumes qui semblent ne jamais avoir été portés. Sa référence au théâtre se fait d'autant plus par l'utilisation de son modèle : Mademoiselle Anaïs, une actrice, incarnant la jeune reine. De plus Paul Delaroche a choisi de représenter l'instant précédant l’événement, ce qui dramatise encore plus la scène puisqu'il laisse le spectateur imaginer la suite, accentué par les pleureuses à l'arrière de la scène.
Tous ces éléments rendent le coté théâtral de l'œuvre recherché à l’époque, puisque l’on cherchait à s’octroyer des nouvelles sensations, de nouvelles émotions.
Au vu de certaines de nos recherches on peut se demander en quoi la vie du peintre a-t ‘elle influencé la représentation de cette œuvre ? Et de manière plus générale, si cela a influencé certaines de ces œuvres, et ce en quoi ? On peut aussi se demander si cette référence au théâtre se retrouve également dans certaines de ses œuvres et dans quelle mesure ?
Nous avons pu constater lors de nos recherches, que beaucoup d’œuvres reprennent cette scène historique en apportant leurs touches personnelles par exemple en remplaçant les personnages par des schtroumpfs . Nous avons pu également voir d'autres représentations de la scène.
L'on a pu voir que le tableau de Delaroche inspirait les scènes de théâtre de notre siècle. Certains utilisent même le tableau de Delaroche pour la mode, comme le styliste Giles Deacon. On trouve également cette scène dans le septième art dans le film Lady Jane, la reine étant joué par l'actrice Helena Boham Carter. Dans ce film nous pouvons voir que l’accent est mis sur l’importance de l’action entre Lady Jane et Sir John Brydges, voir même exagéré.
 
Bibliographie (succincte une fois encore , very sorry):
 
Paul Delaroche, Musée des Beaux-Arts de Nantes, Réunion des Musées Nationaux, Paris, 1999
 

dimanche 4 mai 2014

Les Révisions

Je suis à la fac et j'ai mes partiels dans une semaine. 4 examens répartis sur 2 jours consécutifs. Mes vacances ont donc commencé le 18 avril au soir. J'ai donc établi le même processus de révision qu'au dernier semestre: une semaine de pose puis deux semaines de révisions avant les partiels. Je me suis donc mis depuis une semaine aux révisions intensives.
Mon programme de révisions fut donc de remettre au propre la totalité de mes cours et de les compléter. J'ai ensuite fait des fiches sur chacune des œuvres que nous avons étudié. Etant en histoire de l'art cela est obligatoire. J'ai donc mis une semaine à faire la totalité de ces fiches. Je peux vous dire que cela a été long et chiant et ennuyant.  
La semaine prochaine je vais donc enregistrer mes cours de manière vocale pour me les repasser avant de m'endormir puisque à cause du stress je suis incapable de m'endormir avant deux heures du matin. Je vais également m'amuser à recopier certaines des analyses d’œuvres pour le retenir. Je vais également essayer de réaliser les sujets d'examens des années précédente.
Comme vous pouvez le voir je suis donc harassées par une tonne de révisions qui me bouffent mes nuits de sommeil.